Bâtiment de bureaux Ecopolis

Ecoquartier Heudelet (Dijon, 21)

 Maîtrise d’ouvrage Société Est Métropole
Maîtrise d’œuvre Belus & Hénocq : architectes mandataires / Teckicéa : structure bois /  BMF: économie de la construction / Ginko ingénierie : fluides,thermique, Cfo-Cfa, stratégies environnementales – Mission de base
Programme pôle de bureaux livrés en blanc
Surface 2657 m² SP – Coût 3.85 M€ – Calendrier Concours mai 2017
Label / Performances réversibilité d’usage conception bioclimatique et bas carbone, recherche de compacité , optimisation des apports passifs, matériaux durables, structure et façades bois réalisées, circuits courts, réseau de chaleur – Crédits images © Jean-Loup Baldacci

Le programme Ecopolis prend place dans l’écoquartier Heudelet. Premier bâtiment neuf visible depuis l’avenue du Drapeau, le bâtiment d’Ecopolis sera un point d’orgue du renouveau du quartier et par sa hauteur un signal dans la ville. En contrepoint de l’horizontalité du site marquée par le mur conservé, la Halle 38, le parking relais et sa promenade haute, nous proposons que le bâtiment d’Ecopolis s’élève à la verticale, premier signe visible de la métamorphose du quartier depuis l’avenue.

A l’instar des attentes du Vademecum, d’Adivbois, le projet de bureaux Ecopolis invite à l’innovation à toutes les échelles.  Il doit être un élément fort de l’écoquartier Heudelet.

A la croisée des chemins, le plan de masse tient compte des alignements existants ainsi que des marges de recul nécessaires vis-à-vis des tiers.

Le RDC constitue un socle qui accueille le mur de vestige existant de l’ancienne caserne. Ouvert sur la ville, l’espace en double hauteur ainsi créé est à l’échelle du site. Il accueille un espace convivial et informel d’une grande polyvalence d’usage témoin de l’effervescence des entreprises. De l’autre côté du mur, se trouve les entrées, les ascenseurs et les locaux techniques, ainsi qu’un premier local d’activités et un local vélo  rappelant l’incitation au développement des modes de déplacements doux. Les étages sont en retrait progressif en façade Sud dès le 1er étage animant à leur tour la façade donnant sur la promenade plantée. L’écriture architecturale emprunte au vocabulaire des hôtels industriels pour leur modernité et leur caractère intemporel, indémodable. Elle reflète simplement la fonctionnalité du plan et la polyvalence d’usage.  Il s’agit avant tout d’édifier un bâtiment sobre et frugal loin de toute ostentation. Le bois s’affiche en façade avec un grand soin apporté aux sujétions de finitions pour assurer un vieillissement naturel et homogène à tous les niveaux. Les protections solaires sont ajustées en fonction des orientations.  L’intérieur est animé par le cheminement des réseaux au creux de la structure volontairement mise en exergue et calepiné avec soin. Ils font partis de l’identité du lieu et soulignent le haut degré d’évolutivité du bâtiment pensé comme un outil.

 Gagner de la hauteur

Dans une version initiale, visible sur les coupes, nous avions choisi de proposer en version de base un bâtiment à R+8 qui reprend pour partie les droits à construire inexploité du lot attenant. Cette solution avait pour vertus d’offrir un signal fort en plein coeur du Grand Dijon et améliorait sensiblement l’efficacité de l’opération. Construire vertueux consiste parfois à saisir des opportunités…

Dans un deuxième temps, suite à la demande de la maîtrise d’ouvrage, nous avons ramené notre offre à un bâtiment de R+6. C’est cette proposition qui est présentée ici.

Évolutions et réversibilité d’usages : un travail sur la trame, le squelette, les volumes utiles.

Il s’agit avant tout de construire du patrimoine, c’est-à-dire un bâtiment exemplaire à la durée de vie étendue. Le parallèle avec ce que fut l’école de Chicago aux Etats Unis pour l’essor de la construction métallique aux Etats-Unis est à rechercher.  Il s’agit de construire pour les générations futures en intégrant dans la conception de possible changement d’affectation. Les situations les plus contraignantes ont été prises en compte comme dénominateur commun. Le bâtiment d’Ecopolis prévoit donc un noyau de circulation accueillant 2 ascenseurs et 2 escaliers encloisonnés indispensables en version bureaux et un C+D de 1.3m dans le cas d’une reconversion futur en logement (également applicable dans le cadre d’une reconfiguration en ERP). Il anticipe les contraintes techniques liées à la conversion en logements en permettant l’ajout d’un faux plafond en sous-face des planchers et d’une chape sèche dans laquelle transiteront de nouveaux réseaux. Le bâtiment permet la création de terrasses accessibles extérieures de plain-pied par substitution du plancher technique contre étanchéité et platelage. La trame de 1,46 m constitue le dénominateur commun entre une chambre accessible (2.80 minimum) et un bureau standard de 12m².  La structure permet une subdivision facile des plateaux et organise le cheminement des réseaux ainsi que le calepinage d’éléments standards plafond rayonnants ou acoustiques. La hauteur de plancher à plancher est de 3.24 m autorisant une hauteur sous plafond entre solives de plus de 3m pour le passage des réseaux avec  un minimum de 2.60 sous solives. La charge d’exploitation à 450 Dan offre une grande capacité d’adaptation. La façade porteuse est ordonnancée avec une alternance de deux fenêtres de 1.2m de large sur une allège de 45cm  et d’un trumeau qui n’est  pas sans rappeler l’efficacité et l’éternelle modernité des bâtiments haussmanniennes capables de tout accueillir.

Le bâtiment dans sa version R+6

La réversibilité d’usage

Le RDC intégrant le mur de l’ancienne caserne

1er étage

Vue depuis la promenade haute