27 logements en accession

Le pontet, Pessac (33)

Maîtrise d’ouvrage Domofrance – Action Logement
Maîtrise d’œuvre Belus & Hénocq Architectes
Programme construction de 27 logements en accession BRS
Surface 4,3 m² SP – Coût 4,3 M € HT ( cis VRD et aménagements extérieurs)
Calendrier démarrage travaux début 2025
Label / Performances RE 2020 « collectif anticipé » label E +C Niveau E2 
Crédits images ©

Un cadre naturel à renforcer

Jadis occupé par la station-service de l’Avenue de Saige, le terrain s’étire depuis l’avenue jusqu’au ruisseau du Serpent. Au Nord-Ouest, la conservation de l’aulnaie marécageuse qui borde le ruisseau est un préalable à tout intervention. Les arbres ont fait l’objet d’un repérage phytosanitaire précis avec pour objectif de sanctuariser cet écosystème accueillant une faune et une flore singulières.

Un projet ambitieux

Les enjeux de projet sont les suivants :

1- Sanctuariser l’aulnaie marécageuse en respectant stricto sensu l’emprise imposée,

2- Marquer un retrait de 5m par rapport à l’avenue de Saige pour inclure le bâtiment à l’entrée du parc,

3- Porter à 7, le nombre de logements par étage pour limiter la hauteur de l’édifice,

4- Limiter les affouillements de ce milieu sensible,

5- Situer hors d’eau le parc de stationnement et le mutualiser à l’accès piéton pour permettre d’autres usages,

6- Inverser Les toitures pour permettre de récolter les eaux de pluies et cacher tous les édicules depuis l’espaces public.

Une implantation favorisant l’architecture bioclimatique entre recherche de compacité et découpage attentif.

Pour ce faire et pour ménager au mieux le sol dans toute son épaisseur fertile et aquifère, le bâtiment est implanté au-dessus du niveau des plus hautes eaux. Ainsi pas de sous-sol cuvelé qui interagissent sur le niveau des nappes, les travaux de déblaiement sont limités. Stationnements (VL et vélos) et accès à l’air libre sont à couvert du bâtiment d’habitation, en relation direct avec l’extérieur.

Compact et épais le bâtiment développé sur 4 niveaux au-dessus du RDC est économe en emprise au sol (33% de la parcelle ). Cette implantation permet de ménager le plus possible d’espaces extérieurs renaturés et fertiles au Sud et de profiter au mieux des apports passifs.

A partir du R+1, Il se développe autour d’une cour intérieure conviviale orientée Sud qui dessert l’ensemble et reste en contact avec le jardin de pleine terre par un escalier de liaison. L’objectif est d’inclure les aménagements paysagers jusqu’au cœur pour assurer une continuité entre intérieur et extérieur et apporter de la fraicheur en été. Ainsi l’accès aux logements prend des allures de promenade architecturale en contact avec le paysage.

La répartition typologique permet de tirer parti des 6 situations d’angle et d’une situation traversante ainsi créées pour chaque logement bénéficie de 2 orientations minimum.

Le découpage attentif de cet ensemble permet de scinder en 4 volumes distincts pour favoriser une meilleure insertion et accueillir les prolongements extérieurs.

Recueillir les eaux de pluie : la fraicheur au cœur

Les toitures inversées permettent de dissimuler les éléments techniques nécessaires au fonctionnement de l’édifice (édicule d’ascenseur, garde-corps, ventilation, …)

Dans le même temps, elles recueillent les eaux de pluie au centre dans les espaces jardinés qui fonctionnent comme des tampons, les excédents sont redirigés vers une noue d’infiltration.

Cette noue développée le long de la façade Sud apporte également son lot de fraicheur. Elle est calculée pour permettre l’infiltration de l’ensemble des sols imperméabilisés par l’opération.

La récupération des eaux de pluie pour le potager, est assurée par une cuve enterrée dont le trop plein va à la noue.

Qualité des logements

Le plan d’étage type distribue 7 logements par niveau par une coursive au cœur du dispositif : 6 situations d’angle (2T3 et 2T0, 2 T2 ) et un logement T3 traversant au centre.

Tous comportent de vastes loggias ou terrasses permettant de séjourner dehors. Celles-ci s’ouvrent de plain-pied sur les séjours. Elles alternent entre espaces en simple hauteur et double hauteur propices à la plantation d’arbustes.

Au Sud, elles protègent la façade d’un ensoleillement excessif, à l’est et à l’ouest, elle mettent à distance de l’avenue et de l’aulnaie, au nord, elle permet de glaner des orientations complémentaires à l’est et à l’ouest pour les pièces latérales.

En attique, le logement central est supprimé, permettant ainsi au dernier logement de récupérer une vaste terrasse.

Le plan des logements est prévu pour permettre de multiple possibilité d’aménagement et de cloisonnement. Ce parti pris s’exprime en façade par l’alternance régulière entre les trumeaux et les fenêtres simples. Ainsi dans les T3 et T4 d’angle, il est possible de permuter la position de la cuisine et d’une chambre en tournant autour de la gaine, d’ajouter une salle d’eau….

Matérialité

La construction est simple et rationnelle. Un ensemble poteaux poutre assure la structure tandis qu’un remplissage en façade en maçonnerie isolante (parpaing de pierre ponce ou mur isolant en terre cuite alvéolaire) permet de décarboner la construction à moindre cout.

Les revêtements sont pérennes et simples. Le ravalement de façade à la chaux aérienne taloché fin de teinte blanche pour ne pas emmagasiner la chaleur inutilement. Le fond des loggias (protégé des intempéries) est habillé de douglas en bardage vertical non traité.

Les menuiseries et les volets seront en bois de type douglas produit dans un périmètre restreint. L’ensemble sera verni en usine pour une plus grande pérennité.

La toiture sera réalisée à joint debout d’aspect zinc clair pour limiter l’effet albedo.

Au RDC, la serrurerie sera réalisée sur cadre accueillant une maille carrée galvanisée support de végétalisation.

Clôtures à la parcelle

Pour rendre plus fluide l’intérieur de l’ilot, il a été décidé de clore à la parcelle le plus frugalement possible. Côté limites séparatives, des ganivelles de châtaigniers doublées de haies champêtre d’une hauteur de 1.2m maximum assure la clôture.

Côté avenue, une bande plantée de 1.7m assure la mise à distance avec le parc de stationnement. Une végétation grimpante permet de faire disparaître progressivement la maille décrite ci-avant.

Les portails piétons et véhicule, sont traités de la même maille et viennent disparaitre dans le talus du quai de Saige

Détails sur loggias