Maison d’éducation de la Légion d’Honneur

à Saint-Denis (93)

Maîtrise d’ouvrage Ordre national de la Légion d’honneur
Maîtrise d’œuvre Belus & Hénocq Architectes – Mission de base
Programme Locaux d’enseignement et résidence étudiante de 61 chambres
Surface 1704 m² de SP Logements et 361 m² de SP Enseignement – Coût 3,9 M€ – Calendrier Livré en 2015
Label / Performances : Bâtiment Pilote Bas Carbone Association BBCA Recherche de compacité optimum, enveloppe répondant aux exigences de l’habitat passif, chantier propre, recours à la préfabrication (filière sèche), construction bois, chauffage urbain, optimisation des apports passifs

Récompense / Palmarès : Prix Architizer A+Awards 2017 Catégorie Institutional Higher Education & Research Facilities

Crédits © Raphaël Chipault

Au cœur du parc classé de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, dans l’alignement d’un ancien canal remblayé, le projet prend la forme d’une baïonnette greffée au pignon en attente d’un bâtiment inachevé. Cette composition permet à chaque aile d’entretenir une relation particulière avec le site. L’aile Est signale la présence du bâtiment dans la perspective du parc tandis que l’aile Ouest est tournée vers le monde extérieur.

La Maison d’éducation de la Légion d’honneur, fondée en lieu

et place de l’ancienne abbaye se situe au centre de Saint-Denis,
en voisinage directe de la basilique cathédrale.
Dans cet écrin préservé, le terrain dédié à l’opération se situe
en rive de la cour Bayard.
Son paysage de sous-bois tranche avec l’ordonnancement classique du reste du parc. Il y a là un bâtiment édifié dans les années cinquante qui tourne le dos à la ville et garde ses distances avec elle. Pourtant, cet entredeux constitue la rive sud du Croult,
rivière aujourd’hui recouverte et l’accès public au parc en période estivale. Dans ce contexte, le plan de masse agit comme un révélateur des différentes séquences paysagères qu’il articule.
Pensée comme une promenade architecturale en belvédère sur le parc, la galerie centrale accueille circulations verticales et services communs. Elle mène aux ailes où chaque chambre bénéficie d’une vue singulière et d’une orientation Est ou Ouest. En tête de proue, le pôle d’enseignement se développe à RDC comme un poste avancé dans la perspective de l’ancien canal.

Sans chercher à rivaliser avec l’architecture monumentale des édifices de Robert de Cotte, Jacques Gabriel, Charles Bonhomme et Charles De Wailly, l’usage du bois ajoute un peu de chaleur à l’ensemble. La composition des façades réinterprète les codes classiques en proposant une rythmique régulière faite d’une alternance de pleins et de vides. La dimension des ouvertures rappelle celles du bâtiment de l’infirmerie et leur dessin s’accorde à celles mises en œuvre par Roland Simounet juste de l’autre côté du mur de clôture.
Hors de toute labellisation, le projet est conçu de façon expérimentale pour s’inscrire dans une démarche de construction bas carbone. Les structures et façades sont en ossatures bois et les planchers en contrecollé croisé de bois massif. Les matériaux bruts sont privilégiés ainsi que la préfabrication en atelier.
Bois et panneaux de fibre ciment sont utilisés en bardages extérieurs ainsi qu’en revêtements intérieurs dans les parties communes. Les chambres sont équipées de cabines sanitaires préfabriquées. Les solutions de mise en œuvre suivant des filières sèches sont recherchées à toutes les étapes de la construction.